Glèisa Mair de Diu Deth Rosèr D’es Bòrdes

L’église paroissiale actuelle a été construite en 1806 et jusqu’en 1810 a été prise en charge par la paroisse de Benos. Le temple a une seule nef, recouverte d’une voûte aresta et d’un grand presbytère formé d’arcs semi-circulaires soutenus par des colonnes à larges fûts. Le clocher est carré. On peut encore voir en cela les tirs résultant du combat qui a eu lieu dans cette ville le 19 octobre 1944 entre le maquis de la 410 brigade sous le commandement de Joaquín Ramos et les forces de la 42 Urgel Mountain Hunter Division et la garnison des carabiniers sous le commandement du lieutenant Andrés Rivadulla.
Sur la façade de l’église sur son mur extérieur, à côté de la porte d’entrée, une curieuse dalle funéraire sculptée est enregistrée encastrée dans le mur, peut-être le couvercle d’un petit sarcophage mesurant 1,25 m de long sur 37 cm de large. . Cette pièce, récupérée du château, représente une figure en bas relief d’un jeune guerrier couché, habillé en manteau et épée et en position de prière. C’est probablement l’image du fils d’un castillan nommé Esteban Merriano. Au pied du guerrier se trouve une figure rampante d’un lion héraldique couronné par une sorte de finition de château crénelée, une allusion et un symbolisme clairs du lieu d’origine de la pierre. En encadrant la figure du garçon guerrier et en terminant les quatre côtés de la dalle, nous trouvons une légende avec des personnages gothiques qui se lit comme suit: HIC: IHACET STEPh-S: DE MERRIACO FILIUS: STEPh-I: DE MERRIACO: CU-IAIA: REQUIESCAT: IN PACE.
« Ici gît Esteban de Mariaco, fils d’Esteban de Mariaco, repose son âme en paix

VILLE D’ES BORDES:

La ville d’Es Bordes est assez moderne, puisqu’elle a été créée à partir de 1719, lorsque la fortification du château de León a été rasée, bien que nous ayons encore des références à l’existence d’un petit noyau habité de 1616. C’est difficile, mais pas impossible, parler d’Es Bordes sans avoir à parler en même temps des villes de Benos et de Begos. La raison est très simple, puisque sa fondation était due à la permanence de plus en plus stable de personnes qui, à leur retour des prairies et des pâturages d’Artiga de Lin, appartenant à Benos et Begos, ont construit des huttes et des meules de foin à cet endroit en évitant traverser la Garonne tous les jours dans les deux sens. En 1810, elle devint une paroisse indépendante de Benos, atteignant sa population maximale en 1860 avec 876 habitants.